Le blog de rencontredu59

Rencontres

Je finis par retourner faire mes courses au supermarché. L'habitude aidant, je n'exposais plus mon anatomie à tout va. Je dois dire que je faisais tourner les regards sur mon passage. Bref je me sentais bien. Pourtant j'arrivai un jour au rayon frais face à la femme au yaourt accroupie à ranger son étale. Je m'arrêtai, pétrifiée. Elle ne me vit pas de suite. Sûrement, mes pieds à ses côtés. Elle monta lentement le long de mes jambes. Me fixa du regard. - Vous voulez quoi ? J'esquissai un geste. - Servez-vous. Je me penchai pour attraper mon article. - Bougez pas. Bordel, j'en étais sûre ! Elle se leva et me regarda de derrière. - Ça vous plaît de monter votre cul ? Putain de salope, elle jute déjà. Qu'est-ce que tu veux ? Te masturber ? Fais-le ! Que je te foute la main au cul ? C'est ça ? Oui bordel c'est ça ! Hein, c'est ça ? Je ne pouvais plus bouger. Elle écarta mes lèvres et fouilla mon sexe. J'ai pris mon pied comme jamais. Elle est ressortie. Mes jambes, mon sexe étaient trempés. Elle s'essuya la main sur mon chemisier l'ouvrant à moitié au passage. - Lève-toi sale pute ! Putain, je suis sûre que si je te dis de faire tes courses comme ça tu vas le faire. Va faire tes courses ! La jupe sur le pubis, un sein hors du chemisier, je ne pus résister. Je me dirigeai vers la sortie du rayon. - Stop ! Elle le fait. Merde, elle le fait ! Je me suis arrêtée net comme un robot. Elle s'est approchée. - Habillez-vous ! Je sais pas ce qui vous arrive mais, pff ! Je finis dans une heure. Je vous retrouve au bar en face. J'ai fini mes courses, honteuse. J'ai repris confiance en rangeant mes emplettes à la maison. Je suis retournée l'attendre au bar. L'heure approchant, je me remémorais la scène. Je devenais de plus en plus honteuse. Elle arriva. Je n'avais qu'une envie : partir me cacher. Je me criais de rage de fuir. Mais mon corps ne bougeais pas. Elle s'installa, se présenta et s'excusa de ce quelle m'avait demandé de faire. Je ne répondis pas. Non pour la mettre dans l'embarras, simplement par honte du sujet. Elle continua en disant que ce n'était pas une raison parce que je me laisse faire qu'il fallait en profiter. Je ne disais toujours rien. Cela l'irrita. - Dis quelque chose enfin. Pourquoi tu fais ça ? Je me présentai. Elle lança :"C'est tout !" Et partit dans un monologue volubile. Je la regardai, morte de peur. Je n'arrivais pas à bouger le petit doigt. Je sentais que si elle me demandait n'importe quoi, je serais incapable de lui refuser. Que mon esprit hurlerait ! Mais que mon corps le ferait. - Réponds ! Bouge ! Dis quelque chose ! Si je te demande de faire un truc, tu vas le faire. Alors parle ! Je la sentais qui s'énervait. - Bon lève-toi et déshabille-toi ! Je tentai de résister mais je me levai et ouvris un bouton de chemise. - Stop ! Assise ! On est mal partie. On prend un verre. Qu'est-ce que tu bois ? Je répondis. Elle passa commande. Nous nous sommes détendues durant le verre. Elle a parlé d'elle. Elle me regardait, haussait les épaules. - Je crois que t'as besoin de calme pour parler de ça. Je t'invite. Pas chez moi, y'a rien à manger, pensa-t-elle à haute voix. Un resto ? Non pas possible, ajouta-t-elle en me regardant. Bon, une seule solution, chez toi ! Elle s'est levé et a payé la boisson. Je l'ai suivi, nous sommes rentées chez moi. Elle entra dans mon appartement comme si c'était le sien. Elle réussit à détendre suffisamment l'atmosphère. Je lui racontai comment cela avait commencé. - Je ne vois qu'un remède. C'est ta chambre ! Nous sommes arrivées devant mon armoire. Elle a sorti une robe que je n'avais pas pu raccourcir. Elle fouilla mon tiroir à sous-vêtements. Sortit de la dentelle. Et me tendit le tout. Je la regardais. Elle me fit signe. Tremblante je défis un bouton. J'eus un mal fou à enlever mon chemisier. Elle fit mine de s'impatienter. Je me retrouvai nue. Elle me tendit mes dessous. La guêpière ne fut pas difficile à mettre. Je fus incapable d'enfiler le slip. Elle me serra dans ses bras. Elle me demanda d'essayer encore. Je m'effondrai. Elle me le mit. Et me passa la robe. Elle me cajola. Nous avons passé une soirée sympathique. Elle était gentille et avenante. Je me sentais mieux, plus forte. J'avais honte de ce que j'avais fait. Elle me quitta tard. - Tu t'habilles normalement ! Tu ne dois rien à personne ! Compris ? - Oui ! Les jours suivants furent très agréables. Je me retrouvais. Je me sentais renaître. J'arpentais la ville joyeuse. Avec au début une petite appréhension, je me suis mise à refaire les boutiques. Tout allait bien. Je revis la femme aux yaourts. Elle me regarda avancer vers le rayon. Je marchais fière pour m'arrêter à sa hauteur. Elle me fixa du regard. - Lève ta robe ! Le ton fut incisif. Comme un fantôme, je lui montrai mes dessous. - Ha, non ! Je t'ai dis que tu ne dois rien à personne ! Je ne bougeai plus. Écrasée par la peur et la honte. Elle s'énerva. Débita un flot de paroles. - Mais c'est pas vrai. Tu me montres ta culotte comme ça. Si je dis mouille ta culotte, tu mouilles ? Mon ventre devint douloureux. Mon corps fut pris de soubresauts. Et ma culotte s'inonda. - Putain ! Enlève-la, c'est crade ! Je passe chez toi ce soir. Habille-toi ! J'ai passé le reste de la journée sans culotte. Ce fut pire que les fois précédentes. À chaque personne que je croisais, je me voyais me soumettre à leur volonté. Lorsqu'elle arriva, j'étais pétrifiée de terreur. Elle me calma et me fit jurer de ne plus recommencer. J'ai ainsi revécu d'agréables journées. Plus je pensais à ce qui m'était arrivé, plus je me disais que c'était elle qui m'avait ordonné de vivre normalement et non moi qui en avais pris la décision. Je voulus vérifier. Fermement décidée, un matin je passai outre l'ordre de m'habiller normalement. Je sortis une robe longue mais pas de culotte. Enfiler la robe, me préparer fut d'une simplicité inattendue. Je ne pus franchir la porte de la chambre, sa voix m'ordonnait de mettre ma culotte. Je résistai mais finis par céder. Je n'eus pas le loisir de débattre du sujet avec la yaourtière. Je trouvai un matin dans le hall de mon immeuble la jeune femme qui m'avait mise nue. Dès que je l'aperçus, je me mis à trembler. Je portais un pantalon et un débardeur. - Nue ! Et porte tout ça à la poubelle ! Elle me désigna le container dans la cour. Sans rien sur moi sauf mon sac, elle me fit remonter l'escalier. Elle entra. - Tu jettes tout ! Rien sous les fesses ! La poitrine libre ! Tu as des copines qui t'ont persuadé de te rhabiller. Alors chaque fois que l'une d'entre-elles vient, tu lui fais retirer ses dessous ! Ici dessous interdits pour tous ! Quant à toi, dessous interdits, rien sous les fesses, poitrine libre ! " Elle m'a sortit tous mes vêtements et a fait le tri. Elle m'a fait descendre un tas dans le container. Elle est partie me laissant nue dans le hall. J'ai remonté les escaliers. La voisine d'en face a regardé ce qui se passait. Elle a dû voir mon postérieur passer la porte. Je me suis traitée d'idiote. J'ai voulu récupérer mes vêtements. Mais je n'ai pas réussi à m'y résoudre. J'ai vu les éboueurs vider le container dans leur camion. J'ai imaginé mes vêtements broyés, brûlés. En fait, en face de chez moi, au deuxième, il y a un jeune couple qui ne roule pas sur l'or. Et j'ai vu apparaître sur l'étendage quelques-unes de mes robes. Mes dessous de dentelles et autres vêtements. Ils ne sont pas perdus pour tout le monde. Je n'ai pas eu trop de mal à respecter la consigne. Je n'avais rien pour la braver. Ni le matériel ni la force, ni la volonté. J'ai repris ma vie de nudiste. La peur d'être abordé me tiraillait. Je me voyais soumise à tous. Cela eu pour effet que je rentrais, systématiquement excitée ? Que j'avais le plus grand mal à me tenir dans mon travail. Je maîtrisais de mieux en mieux ma tenue. Plus de faux pas. Plus d'exposition involontaire. Je me faisais livrer. Ma vie finit par devenir aussi banale qu'avant toute cette aventure. C'est-à-dire morne et triste. Je n'eus pas de mal non plus à faire déshabiller mes copines en visite, je n'en avais pas. J'avais de moins en moins peur. La honte avait pratiquement disparue. Je me sentais forte. Comme si je narguais le monde.

Jeu 4 aoû 2011 Aucun commentaire